Le Coléanthe délicat
Angiospermes, Monocotylédones, famille des Poacées (Graminées) |
Statut :
Très rare dans les Pays-de-la-Loire (et sur tout le Massif armoricain), l’espèce figure sur les listes rouges française, armoricaine et régionale, comme espèce prioritaire.
En région des Pays de la Loire, elle figure comme espèce en danger de disparition, sa régression étant estimée comme forte au niveau de ce territoire.
Il est protégé sur tout le territoire français.
Habitat :
Le Coléanthe délicat est présent au sein de l’habitat d’intérêt communautaire décrit ci-avant : « 3130-3 – Communautés à Coléanthe délicat des bas niveaux des grèves exondables ».
Inventaire et état des populations sur le site :
Le Coléanthe a été observé uniquement sur les grèves du Grand réservoir de Vioreau, où il présente en certaines stations des peuplements denses de dizaines de milliers de pieds. Les populations les plus abondantes sont implantées essentiellement en queues ouest, et dans une moindre mesure dans la queue est, ainsi que sur la rive sud entre la digue en l’ilôt de la Démenure. Cette répartition correspond assez bien à celle fournie dans le plan de conservation du Coléanthe délicat en Pays de la Loire (Lacroix & al, 2006), établie sur la base des observations entre 2001 et 2005. Seules deux populations (mentionnées comme réduites) n’ont pas été revue en 2009 : à l’ouest de l’école de voile, et sur la queue située en amont du Pont de la Musse.
22 stations ont été distinguées (cf. tableau ci-après), occupant une surface totale estimée à environ 5 hectares.
Le mode de comptage utilisé est une évaluation du nombre de pieds à partir de la surface estimée sur laquelle s’étend la station (comptage pied par pied sur une petite surface de référence de moins de 1m2 et extrapolation). La moitié des stations comptent un nombre de pieds estimé à plus de 10000, sept de 1001 à 10000 pieds, 2 de 101 à 1000, une de 10-100, et une très ponctuelle de moins de 10 pieds.
Les dégradations constatées sont les mêmes que celles décrite pour l’habitat correspondant :
• présence plus ou moins importante d’espèces nitrophiles au niveau des stations les plus envasées,
• déchaussement, voire destruction complète du tapis végétal du fait de la fréquentation (chevaux principalement).
Un ensablement ponctuel a par ailleurs été constaté au niveau d’une station située sur la rive opposée à la plage artificielle créée par apports de sables.